Comment ça marche ?
La thérapie brève systémique et stratégique est concrète et pragmatique.
Nous allons nous intéresser à ce que vous vivez ici et maintenant, comment le problème s’exprime dans votre vie aujourd’hui.
Je vais donc vous poser beaucoup de question concrètes et précises. Pour bien comprendre le contexte, qui vous dit quoi, ce que vous vous dites, ce que vous faites, quelles sont les conséquences, etc. Le but est de pouvoir vous proposer de mettre en place de nouvelles stratégies qui vont effectivement influencer les choses dans le sens de l’apaisement ou de la résolution du problème, de la souffrance.
Comme vous avez pu le lire sur la page « l’école de Palo Alto », c’est souvent ce qui est tenté pour résoudre le problème qui le maintient, voire l’aggrave.
Qu’est-ce qu’un problème ?
Un problème commence à partir du moment où on a décidé que c’en est un. Par exemple, avoir des difficultés de sommeil peut être un vrai problème pour certaines personnes et une difficulté pour d’autre. Ou, quelqu’un qui se met régulièrement en colère pourrait dire que c’est dans son caractère et d’autres, qu’il s’agit d’un comportement inadmissible et incompréhensible.
La grande différence entre les deux est qu’une difficulté se gèrera par un « C’est une mauvaise période » ou par « C’est dur mais c’est comme ça ». En revanche, vis-à-vis d’un problème, très logiquement, on cherchera à mettre en place des solutions.
Les difficultés commencent quand ces tentatives de solutions ne fonctionnent pas. A ce moment-là, alors, le problème persiste et la plupart du temps, la tactique adoptée est de réutiliser les mêmes tentatives de solutions, voire de les intensifier. M. Erickson disait « Faire un peu plus de la même chose ». On entre alors dans un cercle vicieux où les solutions apportées deviennent elles-mêmes un problème. « Je trouve que je mange trop. Je vais donc me retenir de manger. Et je vais constater qu’apparaissent des compulsions alimentaires plus grandes. Je crois que mon problème est de plus en plus important, alors je vais essayer de me retenir encore plus. Le problème s’aggrave encore et je ne sais plus comment en sortir. »
Les solutions opérationnelles
Il va falloir mettre en place de nouvelles solutions mais aussi arrêter les tentatives inopérantes.
Lors de la thérapie, il va y avoir un questionnement très précis sur ce qui vous amène. En quoi c’est un problème ? Dans quel contexte cela s’exprime particulièrement ? Quelles ont été les tentatives de solutions mises en place ? Qui vous dit quoi ? Etc.
Le thérapeute vous proposera de mettre en place de nouvelles actions. Ce seront des exercices que l’on appelle « tâches thérapeutiques», qu’il va falloir faire entre les rendez-vous afin de voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Ces tâches pourront donc vous paraître un peu surprenantes, parfois un peu difficiles. Elles évolueront au fil du travail.
Vers l’autonomie
Lorsqu’au bout de quelques séances, on constate effectivement que les choses évoluent dans le bon sens, cela veut dire que ce que vous avez mis en place fonctionne. Le cercle vicieux cesse. La souffrance s’apaise et / ou le problème se solutionne.
Vous avez alors en poche les outils qui vous permettent d’agir concrètement sur la situation problématique. Vous retrouvez votre autonomie.
« Si tu veux ce que tu n’as jamais eu, fait ce que tu n’as jamais fait. »
Anonyme.